
Jacques le fataliste
Valet bavard et raisonneur, Jacques ala conviction que « tout ce qui nousarrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut ». Par le récit de ses mésaventures, il prétend le démontrer à son maître. Lequel, chemin faisant, ne demande qu’à savoir comment un fatal concours de circonstances rendit son serviteur amoureux… et boiteux.
La lecture du fantasque Tristram Shandy, de Laurence Sterne, avait beaucoup réjoui Diderot qui, de 1771 à 1778, ne cessa d’enrichir Jacques le fataliste, dialogue entrecoupé d’aventures, d’apostrophesau lecteur, de soudaines digressions etde réflexions morales… ou amorales. Diderot s’y affranchit de toutes les conventions pour livrer une « rhapsodie de faits, les uns réels, les autresimaginés, distribués sans ordre ».
Longtemps connu dans la traduction de Goethe, le satirique Neveu de Rameau met en scène une conversation à bâtons rompus, au café de la Régence, entre un philosophe et le parent du célèbre compositeur, bohème génial et extravagant.